• Histoire d'un Greyhound

    Je suis né en Irlande il y a 5 ans, j'ai traversé l'Europe dans des conditions pénibles avec ma sœur et d'autres lévriers. Nous avons eu peur, faim, soif et avons eu très chaud. Nous sommes arrivés chez nous, une petite cage avec une mauvaise ventilation. Mais un lévrier ne connaît pas autre chose. Là, j'ai vécu avec la solitude et la peur pendant des jours interminables. Nous sortions quelques heures pendant la journée et ils nous faisaient courir derrière un lièvre mécanique.

    Ce n'est pas agréable d'attraper le lièvre, ou tu t'électrocutes ou tu te rends compte que ce n'est pas un vrai alors tu ne cours plus derrière lui. Si tu ne cours plus, plus personne ne te veut. La vie d'un lévrier c'est ça, courir ou mourir. Certains lévriers comme moi ont eu de la chance.

    Quand ils allaient me mener je ne sais pas où, quelques hommes sont arrivés et ils m'ont porté vers une cage plus grande. Au début, ils me faisaient courir derrière une moto, après ils m'ont laissé à nouveau dans une cage avec d'autres lévriers. J'ai été papa de beaucoup de chiots, mais je ne les ai pas vu grandir. Je mangeais peu et quelquefois les autres chiens du maître me mordaient. Quand mon maître arrivait vers moi j'étais très content et je m'approchais de lui, mais il ne me câlinait pas, il me donnait des coups de pied pour m'éloigner de lui. Cela me rendait triste. Un jour, ils se sont fâchés sur un copain à moi : cette nuit-là je n'ai pas pu dormir. Dans l'obscurité j'entendais ses gémissements de mort. Le lendemain ils m'ont mis son collier. Je suis tombé malade à cause de la peine, de la faim, des mauvais traitements. Le maître est venu avec un autre homme et ils m'ont regardé avec mépris. Ils m'ont emmené dans une voiture puante et ils m'ont abandonné dans la montagne.

    J'ai erré quelques jours, je mourrais petit à petit. Je sentais la mort,  l'odeur m'était familière. Je suis arrivé dans un village, je n'en n'avais jamais vu. Je me suis approché des maisons, j'entendais des voix. Il y avait des humains, des maîtres. J'en avais eu plusieurs tous violents.

    Quelques-uns sont sortis dans la rue. J'ai commencé à trembler, j'étais épuisé. Quand un humain a voulu s'approcher de moi, j'ai essayé de courir, je n'en pouvais plus. Alors il a disparu à nouveau tandis que les autres me regardaient et me parlaient. Ils semblaient différents des autres maîtres. Quelques minutes plus tard, un homme s'est de nouveau approché de moi, petit à petit, il portait quelque chose dans ses mains. Il  a lancé quelque chose dans ma direction. J'allais fuir autant que mes forces me le permettaient MAIS j'ai senti  l'odeur d'une nourriture délicieuse. Ce que j'avais près de mes pattes était de la nourriture comme je n'en n'avais jamais eue. J'ai regardé les hommes, ils me regardaient en silence sans bouger. J'ai mangé et épuisé suis tombé endormi.

    J'ai dormi pendant des heures, et quand je me suis réveillé je n'étais plus seul, ni dans une cage, ni dans une étable, rien de pareil. Je n'étais pas non plus par terre, mais sur quelque chose de doux et mou. Il y avait deux hommes qui me regardaient, ils passaient leurs mains sur moi, mais ils ne me faisaient pas de mal. J'aimais bien, il me parlaient doucement, ne criaient pas. Je ne sentais ni chaleur, ni froid, seulement quelque chose que les humains appellent  « BONHEUR »

    Ce fût le début de ma nouvelle vie, maintenant que je suis dans un vrai  foyer, cela signifie qu'il existe des humains qui aiment les animaux et peuvent s'en occuper. Je suis un lévrier chanceux, 1 sur une multitude. Pas comme les lévriers trouvés dans des fossés, des puits, ceux qui sont maltraités, pendus, mutilés, brûlés, ceux qui sont morts en étant des athlètes ou ceux que l'avarice humaine tue.

     

    SI TU VOIS UN LEVRIER, REGARDE-LE DANS LES YEUX . N'ARRETE PAS DE LE REGARDER, SON REGARD ARRIVERA  JUSQU 'A TON CŒUR ET TA COMPASSION LE SAUVERA !


    Voir site Scooby Belgium


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